Yvette se blesse à cause du trottoir défoncé à Molenbeek

par Isabelle Anneet, La Capitale du 11/05/2018

Les riverains de la rue de la Belle au Bois Dormant à Molenbeek en ont ras le bol. Depuis des années, le trottoir est en très mauvais état. La semaine passée, Yvette en a fait les frais. Elle a trébuché sur le trottoir et s’est retrouvée le visage contre les pavées du trottoir en piteux état. Les blessures sur son nez et à l’œil sont encore visibles. Mais elle s’inquiète surtout pour ses dents et envisage de porter plainte contre la commune. « Je suis en train de me faire soigner les dents. Ma gencive est toujours gonflée, j’espère que cela ne va pas compliquer mon traitement, déjà coûteux », commente cette Molenbeekoise qui habite dans la rue de la Belle au Bois Dormant depuis six ans.

Les responsables d’une maison de repos installée dans le quartier se plaignent également du mauvais état du trottoir. « Je ne suis pas la seule à être tombée ici. Il y a quelque temps, une dame de la maison de repos est également tombée. Et il y a sans doute encore d’autres cas. Un homme en chaise roulante qui passe ici régulièrement, doit chaque fois se déplacer et aller sur la route, ce qui n’est pas sans danger. Le personnel de la maison de repos qui amène chaque jour les repas a les pires difficultés pour passer le trottoir. Et cela fait des années que c’est ainsi ! Elle attend quoi Madame Schepmans  ? », souligne Yvette.

« Cela fait des années que le trottoir est dans cet état. Il y a quelques années, une maison de repos dans le coin avait déjà organisé une pétition. Mais les autorités communales ont fait la sourde oreille. Pourtant, on est venu aménager un petit parking en face, mais sans se soucier du trottoir, qui aurait pourtant bien besoin d’être retapé », souligne de son côté Luc Vancauwenberge du PTB.

«  Le trottoir est dans un état épouvantable. Ce n’est pas acceptable qu’on le laisse dans cet état-là depuis des années. D’autant plus qu’il y a deux maisons de repos dans le coin avec des personnes qui se déplacent déjà plus difficilement. De la part des autorités communales, c’est faire preuve d’un manque de respect envers leurs habitants. Nous demandons à la commune d’engager quelques travailleurs pour réparer plus vite les trottoirs. Cela pourrait arranger tout le monde au moindre coût : on facilite la vie aux habitants, on évite des accidents et on crée de l’emploi  », ajoute-t-il.

Dirk De Block, conseiller communal PTB, a promis d’interpeller les autorités au conseil communal du 23 mai.